Archive du mois : le registre du bureau de bienfaisance

Êtes-vous incollables sur toutes les assemblées délibérantes de la Ville ? Vous pouvez bien évidemment nommer le conseil municipal, mais connaissez-vous aussi le conseil d’administration du CCAS ? Son ancêtre, le « Bureau de bienfaisance », tenait déjà en 1869 un registre de délibérations et l’archive du mois propose de le mettre en lumière, et de revenir ainsi sur l’histoire de ces structures d’assistance publique.

Histoire accélérée de l’aide sociale communale

Jusqu’à la Révolution, c’est principalement les institutions religieuses qui œuvrent pour l’aide aux plus démunis. Après 1789, l’assistance devient un devoir de l’Etat et un droit pour le citoyen : les bureaux de bienfaisance sont créés par la loi du 7 frimaire an V (27 novembre 1796). Ces établissements publics sont chargés des secours à domicile (préférés bien souvent aux secours hospitaliers).  Dans les années 1950, les bureaux de bienfaisance deviennent les Bureaux d’Aide Sociale (BAS) : ils sont chargés d’étudier les dossiers d’aide médicale gratuite et d’aide sociale. En 1986, le B.A.S. devient le Centre Communal d’Action Sociale.

Le bureau de bienfaisance à Brumath – son fonctionnement

Bien que la mise en place de ces bureaux de bienfaisance sur le territoire soit assez inégale, il semble que Brumath en ait un dès 1842. A cette date, nous n’avons que des archives financières et comptables de l’établissement. Le premier registre de délibérations que nous ayons, commence le 30 mai 1869.

Le bureau de bienfaisance tirait ses principales ressources du dixième (taxe) perçu sur les bals, concerts et autres divertissements publics, ainsi que de subvention accordée sur la caisse communale. Dès le début, parmi les membres du  bureau, on compte le pasteur et le curé, ainsi que des médecins, des élus municipaux, et la réunion se déroule toujours sous la présidence du maire.

Les actions du bureau de bienfaisance

A chaque séance du conseil d’administration du CCAS, les délibérations contiennent généralement la liste des bénéficiaires ainsi que la somme qui leur est allouée, « à titre de secours et de loyers ».

Le bureau de bienfaisance gère aussi les dons. Ainsi, en 1908, un certain Jacques Marx de Marseille demande à sa femme,  par voie testamentaire, de verser au bureau de bienfaisance de Brumath, sa ville natale, la somme de 1000 francs. Cette somme doit être donnée « à une fille pauvre de n’importe quelle religion […] et qui se soit toujours distinguée par sa bonne conduite et par ses sentiments de bien faire », la somme devant constituer sa dot. 

Vers les années 1900, les aides se diversifient : aide au paiement du loyer, frais d’hospitalisation, achat de médicament, cadeaux aux enfants pour Noël (tissu, chaussures), …

Héritier de près de deux siècles d’assistance publique communale, le CCAS de Brumath intervient aujourd’hui à trois niveaux au titre de l’aide sociale, en partenariat avec les autres acteurs du territoire : accueil, écoute et orientation des demandeurs ; instruction des dossiers ; accompagnement des bénéficiaires.

La source de l’archive du mois

• 1Q10 – Conseil de bienfaisance, registre de délibération.

Les Archives Municipales

Les Archives municipales et communautaires de Brumath vous accueillent :

• 43, route de Geudertheim – 67170 BRUMATH.
• Le mardi et jeudi de 13h30 et 17h.

Obtenir plus d’informations par email ou directement par téléphone au 03 88 52 97 47.